L'Institut Paul Scherrer PSI a 30 ans

La cérémonie a été animée par Christine Maier. Dans son allocution de bienvenue, Joël Mesot, directeur du PSI, a souligné l'importance des grandes installations de recherche pour le travail du PSI. En Suisse, a-t-il rappelé, de telles installations n'existent qu'à l'Institut Paul Scherrer. Mais elles sont exposées à une rude concurrence internationale. Même si, dans le monde, on compte aujourd'hui seulement quatre lasers à rayons X à électrons libres comparables au SwissFEL, la toute nouvelle installation de recherche du PSI; dans le domaine, l'Institut Paul Scherrer est donc évidemment dans le peloton de tête. Pour le synchrotron, a précisé Joël Mesot, la situation est différente. On en dénombre une cinquantaine dans le monde. Les global players parmi ces installations sont le SLAC@Stanford, le Diamond@Oxford, le DESY@Hamburg, le Soleil@Paris et la SLS@Villigen/Würenlingen. Cela veut dire, a poursuivi le directeur du PSI, qu'avec la Source de Lumière Suisse SLS, le PSI figure parmi les dix meilleurs au monde, et que pour certaines méthodes d'analyse, il est même numéro 1, car ces dernières ne sont possibles qu'au PSI.

Johann Schneider-Ammann lui a succédé à la tribune. Le conseiller fédéral a évoqué ses souvenirs des différents directeurs du PSI qui se sont succédé jusqu'ici. Chacun d'eux, a-t-il souligné, a contribué à sa manière à faire de l'institut ce qu'il est aujourd'hui. Enfin, il a adressé les remerciements du Conseil fédéral à l'Institut Paul Scherrer PSI.

Lors de son exposé intitulé Recherche de pointe dans le domaine de la biologie au PSI: des fondements moléculaires aux biotechnologies et aux technologies médicales, Gebhard Schertler, responsable de la division de recherche Biologie et Chimie, a notamment évoqué la success story exceptionnelle du traitement du cancer par protonthérapie au PSI.

Christian Rüegg, responsable de la division de Recherche avec neutrons et muons, lui a succédé avec une conférence intitulée Matière et matériau: des atomes aux applications dans les technologies de pointe, où il a présenté l'exemple récent de la collaboration du PSI avec ABB, qui visait une augmentation de la production de composants céramiques.

Avec son exposé Citius, altius, fortius: tout pour un approvisionnement énergétique sûr et durable, Andreas Pautz, responsable de la division de recherche Energie nucléaire et sûreté, a mis en évidence les contributions apportées par le PSI à la sécurité des centrales nucléaires suisses, à la réduction des émissions de dioxyde de carbone, mais aussi à la conversion et au stockage des nouvelles énergies renouvelables.

Gabriel Aeppli, responsable au PSI de la division de recherche Sciences photoniques, a esquissé un futur possible lors de sa conférence intitulée Entrevoir l'avenir scientifique et économique avec le PSI. Il y a notamment abordé le numérique et souligné l'importance de cette thématique avec une phrase clé: Le PSI marque de son empreinte le futur du numérique, et le numérique marque de son empreinte le futur du PSI.

Severin Schwan, CEO de Roche et invité de l'industrie pharmaceutique, a souligné à quel point il était important que l'Etat investisse suffisamment de moyens dans la recherche fondamentale, étant donné que l'industrie n'était pas en mesure de supporter les risques et la durée qu'elle implique.

Dans son allocution, Ursula Renold, présidente du conseil de la HES de la Suisse du Nord-Ouest FHNW, a décrit le PSI comme un partenaire stratégique et rappelé l'existence de deux instituts communs: l'INKA (Institut für Nanotechnische Kunststoffanwendungen) et l'IBRE (Institut für Biomasse und Ressourceneffizienz).

En conclusion, Urs Hofmann, conseiller d'Etat du Canton d'Argovie, a présenté le PSI comme un phare qui rayonnaient bien au-delà des frontières argoviennes et suisses.

Après les cérémonies, les invités ont eu l'occasion de participer à une visite guidée de la Source de Lumière Suisse SLS, l'une des grandes installations de recherche du PSI, et de se convaincre eux-mêmes de la fascination que peut exercer la recherche.

Texte: Institut Paul Scherrer

À propos du PSI

L'Institut Paul Scherrer PSI développe, construit et exploite des grandes installations de recherche complexes et les met à la disposition de la communauté scientifique nationale et internationale. Les domaines de recherche de l'institut sont centrés sur la matière et les matériaux, l'énergie et l'environnement ainsi que la santé humaine. La formation des générations futures est un souci central du PSI. Pour cette raison, environ un quart de nos collaborateurs sont des postdocs, des doctorants ou des apprentis. Au total, le PSI emploie 2100 personnes, étant ainsi le plus grand institut de recherche de Suisse. Le budget annuel est d'environ CHF 390 millions. Le PSI fait partie du domaine des EPF, les autres membres étant l'ETH Zurich, l'EPF Lausanne, l'Eawag (Institut de Recherche de l'Eau), l'Empa (Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche) et le WSL (Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage).

(Mise à jour: mai 2018)